Joue ton drapeau !

Chez nous il a trois couleurs.

A gauche une bande bleue : c’est le bleu de la planète Terre, cette belle planète luminescente au milieu des espaces de néant noir, bleue et vaporeuse de volutes blanches qui irisent son pourtour. Elle est belle à en couper le souffle. Alors OUI ! La première couleur du drapeau est celle de notre oasis de vie : « bleu Terre » !

Au milieu une bande blanche : la blanchité est le liant de nos siècles de civilisation occidentale expansionniste et dominatrice. Cette bande rappelle cette histoire. Cette blanchité est aujourd’hui cassée car des couleurs indigènes y sont associées, mêlées, métissées, créolisées. Le blanc de notre drapeau est devenu un « blanc indigo », il y a gagné en vibration, en chaleur, en énergie..

Sur le flanc droit la bande rouge sera celle du rappel incessant du risque de voir couler le précieux liquide. Plus qu’à aucune autre époque nous aurons à préserver les vivants au faîte de leur apogée et su prompts à tutoyer les dieux. Ce rouge doit devnir « rouge nocid », celui qui symbolise un sang bouillonnant et fécond..

Bleu Terre, Blanc Indigo, Rouge Nocid

Joue ta devise !

Uber t’es ! : Nous sommes les entrepreneurs de nos vies. Livrés à nous-mêmes nous faisons fructifier nos précieuses minutes.. Tant qu’il y en a, il faut en extraire les pépites !

Eh Gars Luttez ! : Nous y avons pris goût, nous sommes en tension, nos esprits et nos corps exaltés. Ils et Elles entrent dans la danse pour tordre le réel, appuyés sur la multitude..

Frater Niqué ! : Classe, race, genre, .. le frère, la sœur est malmené. S’iel survit, s’iel surgit c’est que le feu brûle en son sein.

Lorsque le frère, la sœur est coudoyé-e, les connexions opèrent et la magie se fait !

Joue ta santé !

Ton sang coule, ton pouls bât, riche et puissant.

Pourtant les pestes éternelles te menacent, instillées dans la nourriture et dans les liquides absorbés, et par les rythmes qui nous soumettent à leur cadence, où nous perdons la main..

Nous finissons par rester, épuisés et hagards, où sombrer peut devenir désirable..

Comment reprendre les rênes et construire nos appuis faits pour durer, accompagner notre croissance, puis notre déclin, entouré des nôtres ?

En baissant la cadence, en prenant le temps et en choisissant. Écoutons nos sens, goûtons la nature qui nous entoure, restons sensibles à cet environnement, aux saisons, aux parfums, aux ambiances. En recherchant les environnements humains familiaux et amicaux qui nous sont apaisants et renforcent notre bien-être et notre joie de vivre. En œuvrant pour des causes qui nous animent et en rendant notre monde plus beau, plus accueillant. En apprenant à faire par nous même les actions qui façonnent nos espaces de vie.

Voici les notes prises lors de plusieurs tables rondes auxquelles j'ai pu assister aux Résistantes. 

Sur l'accueil des migrants

Sur le modalités de lutte

Sur l'avenir de l'agriculture

Des articles sont aussi disponibles sur le site de Reporterre qui retracent le fil des événements dans le Festival.

Aider à l’installation des migrantes-migrants à la campagne.

Témoignages de l’association A4, voir article de Socialter association-a4-article-socialter-ceux-qui-traversent-la-mer-connaissent-la-terre.pdf (280.71 Ko) dont voici un extrait :

A4 dessine des possibles face à la montée de l’extrême droite, à la déprise agricole et l’expansion de l’agro-industrie, aux bouleversements climatiques. Pour lutter contre le racisme systémique dont nous sommes l’objet, nous proposons d’autres manières de vivre et d’habiter à la campagne. Nous ne voulons plus assurer notre subsistance en sacrifiant notre autonomie et notre dignité. Nous avons l’ambition d’enrichir les mondes ruraux de nos savoirs et de nos expériences, car les solutions à la crise des campagnes passent également par nous et par notre solidarité.

Campagne F.Lota prépare un temps fort à la mi-septembre d’occupation massive au sud de Lampedusa car la Méditerranée est devenue une autoroute pour les armes et les marchandises et un cimetière pour les personnes. Cela est du à l’Europe Forteresse : un projet raciste, capitaliste et néocolonial. Voir https://flotta.noblogs.org/

Voir aussi 18 décembre, journée internationale des migrant-e-s avec une coordination qui va se faire les 4-5 octobre pour pour préparer une journée sans migrant-e-s le 18 décembre (il y a des migrant-e-s dans tous les secteurs de la société, pensons par exemple au secteur de la santé avec le personnel hospitalier).

Table ronde sur les modalités de lutte avec

1/ Fleur Breteau de Cancer Colère

rappelle que depuis 1990 on a -25 % de conso alcool-tabac et +100 % (x2) de cancers : un monde toxique.

« On me demande de fermer ma gueule et d’être malade »

discours FNSEA : le cancer fait partie de la vie et on peut en guérir.

2/ Arnaud Bontemps de Nos Services Publics

Attaque sur les services publics de l’environnement : entre 2014 et 2021 : -3000 emplois de fonctionnaires :

- 900 ONF ; -600 Météo ; -900 Cerema etc.

Désaveu très puissant des politiques sur les agents de la bifurcation et de l’adaptation. En rapport avec les nouvelles extrêmes droites qui amènent racismes et casses du service public et qui voient l’écologie comme un adversaire (Hongrie, Argentine, USA, etc .).

3/ Amélie Quentel de Reporterre :

Temps d’antenne sur l’écologie qui a chuté de 30 % depuis 2023. Les invitations se font sur les thématiques sécheresse, inondations, incendies, et le mot climat n’est pas prononcé… !

Difficulté (et peur..) de faire son travail sur les terrains productivistes (ex Bretagne avec les algues vertes)

4/ Martin de LVEL A69

Diversité des modalités et ça c’est cool : juridique, occupations, disco-soupes, karaoké, …

Rigidification des gens qui ont le pouvoir : reculer, admettre, c’est plus possible pour eux !

Ils cherchent des nouvelles armes (ex loi de validation) pour neutraliser les recours juridiques.

Démesure, Folie cf Ste Soline, A69

Backlash dans les médias qui appartiennent aux milliardaires.

Comment contrer leurs dingueries :

- rappel des coûts exorbitants des chantiers

- rappel des emplois promis qui n’existent pas

- rappel des terres paysannes impactées

Se rappeler qu’on est FORTS : leur contre offensive est liée au fait qu’on gagne.

Cf 32 millions de visites sur le site de Reporterre

aller chercher les gens victimes sur lesquels le doute est entretenu

tenir le terrain, présence sur les réseaux sociaux

visibiliser les liens d’intérêt : d’où vient l’argent ?

Donner la parole à celles et ceux qui ont des paroles fortes (cf Fleur Breteau).

Aller chercher les gens qui doutent.

Liens entre les sujets. Santé : penser à AVANT la maladie : il n’y a pas que le tabac et l’alcool, il y a le travail les transports le logement etc.

la question de la voiture, reliée à celle de l’aménagement du territoire : 80 % des kms sont faits en voiture (x5 en 60 ans)

Construire des mobilisations, politiser la maladie : cf interpellation de Fleur Breteau « vous êtes de alliés du cancer ! »

Cette maladie est un épidémie, elle a des causes structurelles et impose des réponses politiques

Concerne tout le monde, liens avec les inégalités sociales et les produits phyto : réponse par des témoignages : agriculteurs, riverains, parents d’enfants malades : très intense, très digne, appelle à l’action, on suit ce que les gens nous demandent.

C’est inédit qu’un malade politise sa maladie. Du côté du corps médical : si les malades s’y mettent alors nous aussi : chercheurs, cancérologues, médecins. On annonce un tsunami de cancers chez les jeunes.

On bute sur un vol de la démocratie, un mur d’intérêts de l’agro-industrie. L’agro-chimie ne peut tenir que quand la démocratie est vide : plus de débats, plus d’auditions et l’ANSES qu’on fait taire.

Les gens ont conscience de l’impossibilité d’éviter l’empoisonnement, ils ont « voté » pour la pétition pour retrouver de la démocratie. 600 personnes majoritairement des femmes, malades ou ex-malades, non politisées jusque là ont rejoint Cancer Colère ces dernières semaines.

Dénoncer un système mafieux colonial raciste une « urgence agrotoxique » (cf BASF qui vend des produits interdits en Afrique)

Les mêmes fabriques les poisons et les produits de chimio pour soigner.

Fleur Breteau : « Les manifs c’est terminé, on va bloquer, on va politiser !! ».

Importance du travail d’enquête et d’expertise citoyenne, qui amène les arguments et permet de structurer la com’

Ex A69 : on a déjà plus d’un million de km de routes en France, on n’a pas besoin d’en avoir plus : on peut proposer un contre-projet ! Cf contre-projet Une autre Voie [https://uneautrevoieorg.wordpress.com/]

Qu’est-ce qu’on voudrait ? On peut y réfléchir car c’est une question politique.

Les manifs sont un peu plus « gazeuses » et on va démonter leurs trucs. On se forme, il y a un enjeu d’occupation du terrain.

Face aux carbofascistes les SLT proposent la stratégie de la « composition » = Art de faire ensemble ; être ensemble ; faire des choses avec tous..

Prochaines étapes : Budget État et SécSoc, ils vont taper dans tous les sens : visibiliser et se rassembler.

Élections municipales 2026 : ce qui est du ressort de la commune = transports en commun, rénovation logements, espaces verts, éducation, santé.

Rôle des agents de services publics (5 millions) sous Pétain en 1941 obéissance, depuis 1946 : responsabilité.

Personnels qui croient à leur travail. Être agent du service public c’est politique, encore plus dans cette période !

Médias : occuper le terrain ; documenter la raison des mobilisations et les mobilisations elle-mêmes. Créer ses propres récits (ex : les betteraviers sans pesticides, ça marche!)

+ Pôle enquêtes.

Cancer Colère : aller tracter devant les hôpitaux, développer nos outils. Les toxicologues et les médecins nous aident pour les argumentaires : épidémie, effets des produits, arguments sourcés.

Créer le #metooPesticides, rendre les outils accessibles via un site internet ; créer un rapport de force, mutualiser (aider les associations d’aide aux victimes des pesticides). Le modèle c’est ActUp !

Écologie punitive OUI : les punir de raconter des conneries !!

cf Les greniers des SLT : s’outiller en tant que luttes : se nourrir, se soigner

Avoir la joie entre nous. On sait que ça va être dur, faut pas oublier la joie et la solidarité.

Dire des choses VRAIES et défendre contre le mensonge, les doutes.

Les « savoirs » sont à travailler avec les Universités. Le rapport aux savoirs est à sauvegarder.

S’occuper des morts, s’occuper des enfants. Les mots ciblés sur les bonnes personnes.

[Santé- Préservation du territoire]= ENJEU transversal.

Le mot « écologiste » rejeté plus que « écologie ».

« Nous » = ceux qui habitent le territoire. Varier les porte-parole (d’un point de vue social et économique), composer, les gens n’abordent pas les sujets de la même façon et c’est comme ça qu’on gagne !

Table ronde sur l’Agriculture avec la Conf’, l’Atelier Paysan et les SLT

La somme des alternatives n’est plus l’horizon des luttes.

La Conf’ a un projet politique. Minoritaire donc recherche d’alliances Conf’ + SLT

On ne changera pas le monde agricole sans celles et ceux qui cultivent la Terre.

Mettre en avant la Question du revenu agricole !

L’Atelier paysan est une coopérative d’autoconstruction + projet politique [livre Prendre la Terre aux Machines]

Oui l’agriculture est entrain de changer, mais pas dans le bon sens ! Robotisation, Pesticides, IA etc.

C’est le modèle dominant et il ne se laissera pas faire.

Il faut dépasser le clivage Agri/écolo car l’agriculture ne changera pas seule. Dépasser aussi le clivage interne agri : Bio/ Conventionnels : en fait ils partagent 90 % des problématiques.

On va plutôt vers une agriculture à 2 ou 3 vitesses ; 90 % des agri sont en galère.

La Conf’ est ostracisée (cf LFI) : cela montre qu’elle est dans le VRAI

les SLT prônent une écologie terre à terre : occupation, blocage des industries écocidaires, désarmement.

« Correspondances paysannes » (https://correspondancespaysannes.org/ ) bulletin de liaison destiné aux agriculteurs, pour aller vers le bloc abstentionniste largement majoritaire.

Promouvoir le porte-à-porte permanent, les veillées dans les fermes, l’antifascisme en rural, contre l’hégémonie de la FNSEA et de la CR. Les contributions sont possibles par mail. Se débarrasser des l’étiquette « écolo ».

Cf Mégabassines, se trouver des ennemis communs : l’exportation, le boursicotage, l’accaparement = IN VIVO à La Rochelle

Greniers des SLT : production alimentaire, réseau de ravitaillement des luttes (cf Village de l’EAU)

Greniers = produire donc convient à certains comme porte d’entrée pour les mobilisations. Mais point de préoccupation : il faut parfois délaisser les alternatives pour construire les mobilisations (sans discours moralisateurs car on sait que ça fait du bien de se dédier aux alternatives!)

Agroécologie Vs Agro-industries

L’agro-industrie se défend en produisant toujours plus de normes et une sur-administration tandis qu’on sait qu’il faut aller changer les règles du jeu.

L’agroécologie est une agriculture de niches économiques : ceux qui peuvent manger bio Vs L’agro-industrie a besoin des pauvres (10 millions en France) dans son business modèle

approche systémique Vs approche individualiste

42 % des personnes ne choisissent pas leur alimentation pour des raisons économiques. Le projet de la SSA Sécurité Sociale Alimentaire est de socialiser l’alimentation pour que tout le monde puisse y avoir accès.

Les alternatives sont indispensables car on a besoin de monde qui montre autre chose et qui milite.

Le mot d’ordre qui fait L’Unité c’est la LUTTE DES CLASSES : briser le corporatisme agri, dépasser le clivage écolo/ agri, s’attaquer à la grande bourgeoisie agri : les accapareurs de terre, de revenu, de PAC, lactalis etc..

Cf action contre PhytEurop avec la Conf’ et les SLT et plein de tracteurs !

Inspection citoyenne [ mais /!\ moralisateur écolo urbain]

Savoir qui sont les alliés, qui profitent du système, qui en sont les victimes.

Se réunir entre ceux qui subissent pour virer ceux qui profitent

Ne pas se tromper d’ennemi !

L’Agrobusiness est l’ennemi qui fait les lois avec des ministères trustés par la FNSEA

la plupart des agri qui votent FNSEA votent contre leurs intérêts (cf Duplomb), car pour eux il y a un coût social très important de sortir de son camp.

Pour la Conf’ c’est la Lutte des classes qui est mise en avant : « on sait qu’on est écolo, pas besoin de le rappeler ».

390 000 fermes en France et le mur des départs dans les prochaines années du fait de la démographie.

On doit lutter contre la financiarisation de l’agriculture (agriculture sans paysans) avec des Giga fermes qui accaparent les terres, les aides publiques, la ressource en eau.

Il faut choisir ses cibles et le discours politique associé.

Incarnation de la colère : ne pas laisser les champ libre à la CR (qui a le soutien médiatique). Action directe avec les SLT et des paysans autonomes qui ne sont pas enfermés dans des cadres : ne pas avoir peur de la radicalité, ne pas trop « calculer ».

Le rapport de forces s’obtient par les alliances.

Luttons contre les gros tous ensemble, et contre les hybrides qui ont des intérêts liés.

Nous avons besoin d’installations en élevage pour utiliser les terres. Il faut du beurre du fromage pour les cantines. Beaucoup de fermes ont du mal à être reprises [surface + troupeau].

Besoin d’élevages extensifs contre les incendies. Cf Tiers-lieu paysan de Beauregard dans l’Aude https://www.beauregard-tlp.fr/

La question de la charge portée par les paysans indépendants qui en fait concerne toute la société : ne faudrait-il pas passer à un Service Public avec des paysans fonctionnaires ? Les Communes pourraient être propriétaires des terres.

Il faut savoir que l’on anticipe des attaques de la FNSEA sur l’accessibilité au foncier avec la remise en cause des outils de régulation (certes imparfaits mais qui ont permis de limiter la casse à ce jour) que sont les SAFER.

La position de la Conf’ est de séparer propriété et usage grâce au bail rural issu du CNR qui permet une vision à long terme sans être propriétaire.

Thématique de lutte convergente actuelle chez les agri : contre l’abattage des troupeaux (tous syndicats) : les paysans doivent sortir de leur ferme !

Trouver des liens entre les luttes : exemple IN VIVO à La Rochelle et SOUFFLET en Alsace sont deux fronts de luttes qui doivent être complémentaires car il s’agit du même groupe multinational !

Autre terrain de convergence : le MERCOSUR à la rentrée pour l’ensemble des syndicats agricoles (du fait que la FNB fait partie de la FNSEA et a obtenu la mobilisation) : cela permet la remise en cause du libéralisme : Renverser les choses pour aller vers du sens commun !

De même le 10 on démarre qqch tous ensemble. Mot d’ordre : un million de paysan installés !

Joue avec celles et ceux qui veulent jouer !

Iels sont nombreu-ses-x c-eux-elles qui voudraient vivre dans un monde apaisé, œuvrant avec simplicité, mais aussi dans des espaces partagés, avec des ressources cultivées, préservées, aménagées, accessibles.

L’altérité des personnes y est accueillie et elle est une part de ce partage réussi.

Les espaces communs s’établissent en maillage de nos territoires et nous y insérons nos espaces privés (espaces temps et lieux). Chacun-e y puise et y contribue à son rythme, librement.

Les fruits de nos actions profitent à toutes et tous. Celle ou celui qui peine trouve au sein du groupe un appui ou un refuge.

Joue à la roulette russe !

L’information a cours, la désinformation s’emballe. On ne sait si on doit prendre au sérieux toutes les menaces..

La tentation du déni nous séduit : il ne faudrait pas effrayer outre-mesure !

Alors JOUONS ! Mettons une balle dans le barillet. D’un geste vif, faisons-le tourner sur lui-même.. Il va s’arrêter.

Alors tirons sur la gâchette :

« Clic » ou « PAN ! »

Joue à domicile.

Être ancré, basé, avoir un « chez soi ».

Pas forcément beau, pas nécessairement havre de paix. Mais lieu où on a sa vie, ses proches, ses ennemis intimes, celles et ceux qui comptent sur nous, nos ressources et celles et ceux avec qui faire corps pour la fête et pour l’adversité.

C’est de là que nos racines s’étendent et se ramifient,

C’est là que l’on va pouvoir vivre, construire, relier,

C’est là qu’on reviendra mourir, passer le flambeau.

Joue à « ici ça pue.. ».

On pourrait aligner les lettres sur des feuilles A4 et écrire ces mots sur les murs :

« Ici ça pue la peste brune » ou encore

« Ici ça pue le génocide » ou

« Ici ça pue l’écocide de masse »

Il faut redonner de la visibilité aux enjeux et aux menaces qui ont cours aujourd’hui et chez nous.

« Ici ça pue l’impérialisme »

«  Ici ça pue le néo colonialisme »

« Ici ça pue le macro-lepennisme »

« Ici ça pue le bellicisme »

etc.

Joue un personnage.

Celui que le système mondialisé, occidental, capitaliste, impérialiste, suprémaciste et raciste veut que tu sois..

Tu dois montrer ta bonne volonté pour faire un travail dont tu sais par ailleurs qu’il ne te satisfait pas et qu’il n’est pas en phase avec les priorités et les urgences écologiques, sociales et décoloniales.

Tu le fais pour disposer d’un salaire, d’une indemnité, et pour ne pas être harcelé-e par les suppots du système.

Tu vas essayer de renoncer dès que possible, trouver des espaces de liberté et d’émancipation, rechercher des soutiens, des partenaires de lutte et de vie communautaire.

Tu te prépares consciemment à un basculement.

Tu l’attends et tu sais qu’il va survenir.

Joue à deviner l’avenir.

On l’a vu en 2003, les conséquences de la vague de chaleur n’ont été découvertes qu’après, avec plus de 10 000 décès en France imputables.

Tu devines que dans l’avenir, ça va possiblement mal se passer : toutes les hypothèses les plus folles sont envisageables et le réel forcément nous surprendra.

Il va nous surprendre par son ampleur, comme en 1994, ce qui surprit les personnes conscientes et informées du péril au Rwanda, ce ne fut pas le génocide orchestré contre les Tutsis, mais l’ampleur et la rapidité des massacres perpétrés à la machette.

Comme en 1994, nous savons d’avance qu’il va se passer quelque chose de grave, et comme à l’époque rien n’est fait pour conjurer les prévisions.

Nous savons aussi qu’un génocide se prépare, car les populations des pays les plus impactés vont être anéanties.

Nous ne prenons pas les mesures correspondant à cette gravité.

Joue à te faire peur.

De quoi peut-on avoir peur ?

Peur d’être seul-e

peur d’être lâche

peur de la violence de l’État

peur d’être mis-e en Centre de rétention

peur d’être l’objet du mépris de classe

peur d’être victime du racisme

peur d’être manipulé-e par les médias et de plus avoir accès à une connaissance de la situation réelle

peur d’être impuissant-e face à ceux qui détruisent la planète avec le soutien de l’État

peur d’être enrôlé-e dans une guerre fomentée par les vendeurs d’armes et les impérialistes

peur que le glacier Thwaites ne se détache

peur que les religions ne se saisissent pas de l’affaire du glacier Thwaites..

Joue ton Va-tout l’Être suprême.

Toutes les religions de ce monde ont en commun de souhaiter le salut de l’Humanité, du moins je le crois !

Or il se trouve que nous sommes en 2025 à la veille d’un événement majeur conduisant à l’extinction de l’Humanité presqu’aussi sûrement que la chute de la météorite a conduit jadis à l’extinction des dinosaures.

Je m’explique : le glacier Thwaites en Antarctique contient assez de glace pour provoquer par son détachement une levée des mers de 65 cm et présente des signes très inquiétants d’instabilité. La hausse du niveau de la mer pourrait même atteindre 3 m par une réaction en chaîne dans cette partie de l’Antarctique de l’Ouest, avec des conséquences chaotiques (violence des ouragans et des vagues de submersion sur toute la planète)..

Tandis que le réchauffement continue sa progression sans être enrayé et que donc ce scénario devient inéluctable, seule subsiste l’incertitude comme pour notre mort, elle aussi certaine, sur le moment de ce basculement..

Toutes les spiritualités de ce monde pourraient envisager ensemble cette situation, sachant cela avec certitude, alors elles auraient une contribution à proposer pour le salut de l’Humanité : coaliser toutes les bonnes fois humaines pour faire converger les énergies à l’échelle planétaire..

Joue à Pile ou Face.

Je joue ma place dans le processus de transition.

Pile « je dénie » ; Face « je participe »

Ici on parle de la mise en mouvement plutôt que des modalités concrètes.

Peut-être qu’on voudrait participer mais qu’on n’en parle pas parce qu’on ne sait pas comment s’y prendre.

Jouer à Pile ou face, c’est une forme de lâcher-prise : on s’en remet au sort. Cela peut aussi aider à mettre en phase des personnes avec leur raison d’être.

C’est aussi une occasion d’embarquer tout le monde dans le processus : on pose le problème initial. Le monde dans lequel on vit ne nous satisfait pas, qu’on soit coiffeuse, personne migrante, avec ou sans papiers, on s’y met à plusieurs et on aborde LE sujet :

- points sur lesquels nous sommes en accord

- points sur lesquels des positions distinctes sont exprimées

- points sur lesquels un processus de réflexion est en cours

Joue ton atout et pousse le petit au bout !

C’est le « bébé médicament » ou « bébé sauveur », celui qui arrive en 2025 et perçoit intimement les tiraillements de ce monde. Il y a tellement de chose qui se passent qu’on ne peut plus suivre.. Dès lors, il va accepter, dès le début, que ça va mal se passer : pour lui il ne s’agit pas d’espérer mais d’agir. Dès l’enfance, il va politiser sa vie.

Il va connaître la très forte augmentation du nombre de morts et son élan vital sera au rendez-vous, comme pour les enfants nés à Gaza ou en Cisjordanie qui savent pourquoi ils sont là.

Joue ce que tu possèdes !

Suivre le chemin de mes ancêtres, petits colons en Algérie.. hériter de leurs avoirs aurait fait de moi le plus malheureux.

Ils ont du laisser terre, maison, sépultures, liens communautaires et s’arracher sans retour. Épreuve et malheur que je n’ai pas eu à vivre étant né juste après.

Ancrée en moi cette intuition qu’il est préférable et souhaitable de perdre ses biens, aussi coûteuse soit la transition, que de perpétrer injustices et spoliations..

Les temps présents portent un vent de désappropriation et de mise en commun des ressources et des biens. Ils portent l’élan vers la moindre oppression, la libération aux confins de la terre bleue..

Mes ancêtres dépossédés, pour cela MERCI, qu’aurais-je été ?

Me déposséder moi-même..

Que seront mes enfants si je ne le fais pas ?

Titre de la tribune de CIVAM 

Tribune – 1,7 million de voix s’élèvent contre la loi Duplomb [lien]

Trois demandes fondamentales émergent de cette mobilisation :

• L’abrogation immédiate de la loi Duplomb.
• La révision du processus démocratique biaisé qui a permis son adoption.
• La mise en place d’une vraie concertation des acteurs de l’agriculture, de la santé, de la transition écologique et du droit.

Ce que cette pétition révèle, c’est une soif d’avenir, de démocratie, de transition. Un attachement profond à nos terres, à nos campagnes, à celles et ceux qui nous nourrissent.
Ce que cette pétition exprime avec force, c’est l’ampleur d’un mouvement sociétal sans précédent sur les enjeux agricoles et alimentaires. C’est plus de 1,7 million de voix qui s’élèvent pour une agriculture et des campagnes vivantes !

Atelier de conversation autour du jeu zap taro à Bourthes le 6 mai 2025 de 15h à 17h30.

Présents : Bernard présente et propose le jeu à Audrey, Jérôme (Estelle en fin de séance).

Les participant-e-s intéressé-e-s par la démarche du jeu, utile outil de sensibilisation, d’échange, de co-construction.

Points importants issus des échanges lors du jeu :

1/ importance de la formation, utilité des zones témoins pour présenter concrètement l’impact positif des aménagements.

2/ rôle de la puissance publique pour accélérer les transitions : compensation des pertes d’exploitation liées aux aménagements. Élargissement des zones aux bassins versants, c’est-à-dire au-delà des personnes concernées par les impacts possibles.

3/ diffusion large des actions de sensibilisation, par exemple avec le support du jeu zap taro pour augmenter la connaissance des enjeux par toutes et tous et contrer la fabrique du déni.

4/ porter l’accent sur la zone de St Omer, zone réceptive et active (= territoire pionnier).

5/ avoir une gestion spécifique inter-crise.

6/ élargir l’approche de sensibilisation à des zones jusqu’alors épargnées mais maintenant concernées (exemple, la Beauce).

7/ prévoir des échanges, stages, chantiers en commun.

Le 7 mai 2025 à 14h30 table ronde animée par Francis Melliez, professeur honoraire de géologie de l’Université de Lille et Jean Jacques HERIN , président de l’Association ADOPTA, à l’invitation de madame le Maire de Bourthes, Estelle Doutriaux.

Ce qui a motivé cette réunion : s’interroger collectivement au regard d’une inondation majeure qui a eu lieu en 2023 à la source de l’Aa.

Essayer de comprendre, c’est acter qu’il y a eu de multiples causes cumulatives au fil du temps. A noter qu’il a eu aussi un effet de contraste de cette crue qui a eu lieu après 18 mois de sécheresse.

M Melliez rappelle qu’il y a 3 conditions pour une bonne inondation :

- un événement météo – composante non maîtrisée

- de l’énergie (donnée par la pente) qui détermine l’embarquement (pour rappel 1 m³ d’eau = 1 t soit une énergie cinétique considérable).

- un état de surface du sol, imperméable ou pas. C’est là où nous avons une marge de manœuvre car d’après le Code Civil de 1804, l’art. 640 indique qu’on ne doit pas aggraver les écoulements.

M. Hérin rappelle qu’on est passé au XIXè siècle pour l’assainissement du « tout à la rue » au « tout à l’égout », conjointement avec une imperméabilisation des sols dans le cadre d’une politique hygiéniste en cohérence avec les enjeux sanitaires de l’époque. M. Hérin indique qu’il est toujours bon de comprendre ce qui a motivé la politique en vigueur lorsqu’on ambitionne de la changer.

Pour rappel aussi, lorsqu’on retourne une prairie sans autorisation (pour y cultiver du maïs par exemple), cela relève d’une sanction pénale.

M Melliez présente le diagramme d’Hjulström [https://www.zap-taro.com/medias/images/diagramme-d-hjulstrom.png] qui montre que les particules de terre vont se trouver concernées par les phénomènes d’érosion-transport-dépôt : la terre labourée s’en va lors des épisodes extrêmes : il est très facile d’éroder et de 50 à 100 t / ha risquent d'être perdues chaque année.

Les vallées ont toujours été recherchées pour l’habitat, pour autant, il faudra envisager à terme de déplacer tout se qui se trouve dans le lit majeur du cours d’eau.

Des ouvrages de ralentissement peuvent être pensés là où l’eau passe quand on ne peut plus la gérer. Avec une application territorialisée des principes généraux et toute la subsidiarité nécessaire dans la prise des décisions.

Il est souhaitable d’avoir des actions de sensibilisation des enfants des écoles en faisant construire, écrire, décrire, dessiner. Montrer des exemples simples, rendre les choses visibles pour qu’on les considère comme possibles à dupliquer.

Réfléchir sur comment se protéger par rapport au risque au niveau intercommunal, avec une référence au dessus des plus hautes pluies connues.

M. Hérin fait référence au document de vulgarisation proposé par ADOPTA sur le cas d’école de la commune d’ERCHIN (59) dans les années 2010 :

Pour ne plus subir les coulées de boue comme celles connues en 2003 sur cette petite commune du Nord, un bouquet de solutions techniques ont été déployées avec les objectifs d’éviter le ruissellement et de diviser les flux pour les gérer séparément :

- Rehaussement de certains chemins agricoles.

- Création de redents dans certains fossés.

- Plantation de haies.

- Adaptation de pratiques agricoles (redents dans les billonnages de pomme-de-terre par exemple).

Et aussi dans la partie urbanisée du territoire :

- dés imperméabilisation de certaines surfaces (parkings)

- déconnexion de surfaces publiques du réseau d’assainissement grâce à de nouveaux aménagements

- interdiction de rejet d’eaux pluviales en provenance d’espaces privés dans le réseau public.

Le document fait aussi référence à la démarche vertueuse mise en œuvre à Erchin :

- recours à des organismes compétents pour assurer l’encadrement de la démarche

- écoute de toutes les parties prenantes et concertation grande échelle

- implémentation technique sur-mesure

- coresponsabilité et co-engagement des parties prenantes

- accompagnement technique et financier par les institutions

Écouter aussi : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-du-jeudi-08-mai-2025-1225207

L’hydrologie régénérative, une solution d’avenir, émission du 8 mai 2025

« Ce sujet n'est pas une utopie ou une idée saugrenue, juste du bon sens des anciens, avec les savoirs et les techniques d'aujourd'hui. Redimensionner et repenser les chemins de l'eau.

Aller tout droit, c'est prendre de la vitesse et ne pas pouvoir s'arrêter quand il y aura un mur.

Le chemin sinueux, quand à lui, est plus doux, les rencontres plus riches et les obstacles moins violents car nous arrivons à les anticiper, ce rythme plus lent permet tout cela et permet de voir la beauté des choses qui nous entourent.

Osons ensemble, voir le robuste, au delà de la performance, regarder son voisin sans porter de jugement, appréhender les choses de la vie avec humilité et gentillesse. Laisser la vie nous infiltrer. »

Les mots à retenir sont : Ralentir – Infiltrer – Stocker l’eau dans les sols et paysages – Évapotranspirer – Diversifier

Ce qu’on peut traduire par le mot créé « Labyrinthiser » (Baptiste Morizot).

Concernant la méthode de concertation, voir aussi Loos-en-Gohelle vitrine de la transition écologique https://www.youtube.com/watch?v=6SvskankdQQ

à suivre [préparation d'une animation auprès des scolaires avec sykadap pour sensibiliser sur la problématique des crises aiguës et expérimenter des actions de sensibilisation]

Version Animation (Version pour les groupes de réflexion - contribution)

Constitué de

36 cartes « Transition écologique »

18 cartes inscriptibles

1 Règle du Jeu

4 cartes ‘catégorie’

Exemples de cartes :

18 - Nous faisons nos courses aux marchés et nous favorisons le circuit court. Exemple de débat.

19 - Nous mangeons des produits sains, de saison. & bio de préférence. Exemple de débat.

20 - En HIVER : notre chauffage est réglé sur 18° ou moins. Exemple de débat.

29 - Nous acceptons de vieillir. Exemple de débat.

C’est le jeu "Transition écologique" Version Animation qu’il vous faut pour engager des débats au sein de vos équipes et pour prendre en compte les contributions produites par les groupes de joueu-se-r-s lors des échanges.

Commander le Jeu « Transition écologique » dans sa version Animation.

Version Déclic (Version sous forme de Jeu de Société)

Constitué de

36 cartes « Transition écologique »

9+1 cartes « ça PEUT arriver grâce à nous »

9+1 cartes « ça VA nous arriver »

1 Règle du Jeu

4 cartes ‘catégorie’

C’est le jeu "Transition écologique" Version Déclic qui est opérationnel pour animer vos soirées en famille ou entre amis. 

Commander le Jeu « Transition écologique » dans sa version Déclic.

Voici le lien vers un documentaire en trois volets sur la souffrance au travail [3 x 1h]

c'est ce docu en particulier qui m'a conduit à revoir la thématique :
le jeu n'est plus sur 'management & santé au travail' mais 'ALTER-management'

VOIR : 'Quand les méthodes de management détruisent la santé mentale des salariés' https://www.youtube.com/watch?v=NiXfNQfATy0

S'inspirer de la Nature pour Vivre dans un Monde Incertain - Olivier Hamant

à retrouver dans le Podcast Metabolism of Cities

Nombre de cartes parmi les 36 cartes du Jeu ZT Transition écologique "Monde de Demain" sont inspirées par les échanges de ce podcast.

Carte 28 : "La fiabilité dans un monde fluctuant a énormément de valeur"

Carte 30 : "Le mot 'Robustesse' est un mot-ombrelle pour montrer le monde qui vient"

Carte 36: " Ce qui parait être contradictoire est en fait un équilibre qui offre la possibilité d'une adaptation. Ex: la boucle incohérente de la Convention citoyenne : impliquer des personnes non expertes et tirées au sort sur des sujets toujours plus complexes"

Commander le Jeu ZT Monde de Demain