carte
Joue ton drapeau !
Joue ton drapeau !
Chez nous il a trois couleurs.
A gauche une bande bleue : c’est le bleu de la planète Terre, cette belle planète luminescente au milieu des espaces de néant noir, bleue et vaporeuse de volutes blanches qui irisent son pourtour. Elle est belle à en couper le souffle. Alors OUI ! La première couleur du drapeau est celle de notre oasis de vie : « bleu Terre » !
Au milieu une bande blanche : la blanchité est le liant de nos siècles de civilisation occidentale expansionniste et dominatrice. Cette bande rappelle cette histoire. Cette blanchité est aujourd’hui cassée car des couleurs indigènes y sont associées, mêlées, métissées, créolisées. Le blanc de notre drapeau est devenu un « blanc indigo », il y a gagné en vibration, en chaleur, en énergie..
Sur le flanc droit la bande rouge sera celle du rappel incessant du risque de voir couler le précieux liquide. Plus qu’à aucune autre époque nous aurons à préserver les vivants au faîte de leur apogée et su prompts à tutoyer les dieux. Ce rouge doit devnir « rouge nocid », celui qui symbolise un sang bouillonnant et fécond..
Bleu Terre, Blanc Indigo, Rouge Nocid
Joue ta devise !
Joue ta devise !
Uber t’es ! : Nous sommes les entrepreneurs de nos vies. Livrés à nous-mêmes nous faisons fructifier nos précieuses minutes.. Tant qu’il y en a, il faut en extraire les pépites !
Eh Gars Luttez ! : Nous y avons pris goût, nous sommes en tension, nos esprits et nos corps exaltés. Ils et Elles entrent dans la danse pour tordre le réel, appuyés sur la multitude..
Frater Niqué ! : Classe, race, genre, .. le frère, la sœur est malmené. S’iel survit, s’iel surgit c’est que le feu brûle en son sein.
Lorsque le frère, la sœur est coudoyé-e, les connexions opèrent et la magie se fait !
Joue ta santé !
Joue ta santé !
Ton sang coule, ton pouls bât, riche et puissant.
Pourtant les pestes éternelles te menacent, instillées dans la nourriture et dans les liquides absorbés, et par les rythmes qui nous soumettent à leur cadence, où nous perdons la main..
Nous finissons par rester, épuisés et hagards, où sombrer peut devenir désirable..
Comment reprendre les rênes et construire nos appuis faits pour durer, accompagner notre croissance, puis notre déclin, entouré des nôtres ?
En baissant la cadence, en prenant le temps et en choisissant. Écoutons nos sens, goûtons la nature qui nous entoure, restons sensibles à cet environnement, aux saisons, aux parfums, aux ambiances. En recherchant les environnements humains familiaux et amicaux qui nous sont apaisants et renforcent notre bien-être et notre joie de vivre. En œuvrant pour des causes qui nous animent et en rendant notre monde plus beau, plus accueillant. En apprenant à faire par nous même les actions qui façonnent nos espaces de vie.
Joue avec celles et ceux qui veulent jouer !
Joue avec celles et ceux qui veulent jouer !
Iels sont nombreu-ses-x c-eux-elles qui voudraient vivre dans un monde apaisé, œuvrant avec simplicité, mais aussi dans des espaces partagés, avec des ressources cultivées, préservées, aménagées, accessibles.
L’altérité des personnes y est accueillie et elle est une part de ce partage réussi.
Les espaces communs s’établissent en maillage de nos territoires et nous y insérons nos espaces privés (espaces temps et lieux). Chacun-e y puise et y contribue à son rythme, librement.
Les fruits de nos actions profitent à toutes et tous. Celle ou celui qui peine trouve au sein du groupe un appui ou un refuge.
Joue à la roulette russe !
Joue à la roulette russe !
L’information a cours, la désinformation s’emballe. On ne sait si on doit prendre au sérieux toutes les menaces..
La tentation du déni nous séduit : il ne faudrait pas effrayer outre-mesure !
Alors JOUONS ! Mettons une balle dans le barillet. D’un geste vif, faisons-le tourner sur lui-même.. Il va s’arrêter.
Alors tirons sur la gâchette :
« Clic » ou « PAN ! »
Joue à domicile.
Joue à domicile.
Être ancré, basé, avoir un « chez soi ».
Pas forcément beau, pas nécessairement havre de paix. Mais lieu où on a sa vie, ses proches, ses ennemis intimes, celles et ceux qui comptent sur nous, nos ressources et celles et ceux avec qui faire corps pour la fête et pour l’adversité.
C’est de là que nos racines s’étendent et se ramifient,
C’est là que l’on va pouvoir vivre, construire, relier,
C’est là qu’on reviendra mourir, passer le flambeau.
Joue à « ici ça pue.. ».
Joue à « ici ça pue.. ».
On pourrait aligner les lettres sur des feuilles A4 et écrire ces mots sur les murs :
« Ici ça pue la peste brune » ou encore
« Ici ça pue le génocide » ou
« Ici ça pue l’écocide de masse »
Il faut redonner de la visibilité aux enjeux et aux menaces qui ont cours aujourd’hui et chez nous.
« Ici ça pue l’impérialisme »
« Ici ça pue le néo colonialisme »
« Ici ça pue le macro-lepennisme »
« Ici ça pue le bellicisme »
etc.
Joue un personnage.
Joue un personnage.
Celui que le système mondialisé, occidental, capitaliste, impérialiste, suprémaciste et raciste veut que tu sois..
Tu dois montrer ta bonne volonté pour faire un travail dont tu sais par ailleurs qu’il ne te satisfait pas et qu’il n’est pas en phase avec les priorités et les urgences écologiques, sociales et décoloniales.
Tu le fais pour disposer d’un salaire, d’une indemnité, et pour ne pas être harcelé-e par les suppots du système.
Tu vas essayer de renoncer dès que possible, trouver des espaces de liberté et d’émancipation, rechercher des soutiens, des partenaires de lutte et de vie communautaire.
Tu te prépares consciemment à un basculement.
Tu l’attends et tu sais qu’il va survenir.
Joue à deviner l’avenir.
Joue à deviner l’avenir.
On l’a vu en 2003, les conséquences de la vague de chaleur n’ont été découvertes qu’après, avec plus de 10 000 décès en France imputables.
Tu devines que dans l’avenir, ça va possiblement mal se passer : toutes les hypothèses les plus folles sont envisageables et le réel forcément nous surprendra.
Il va nous surprendre par son ampleur, comme en 1994, ce qui surprit les personnes conscientes et informées du péril au Rwanda, ce ne fut pas le génocide orchestré contre les Tutsis, mais l’ampleur et la rapidité des massacres perpétrés à la machette.
Comme en 1994, nous savons d’avance qu’il va se passer quelque chose de grave, et comme à l’époque rien n’est fait pour conjurer les prévisions.
Nous savons aussi qu’un génocide se prépare, car les populations des pays les plus impactés vont être anéanties.
Nous ne prenons pas les mesures correspondant à cette gravité.
Joue à te faire peur...
Joue à te faire peur.
De quoi peut-on avoir peur ?
Peur d’être seul-e
peur d’être lâche
peur de la violence de l’État
peur d’être mis-e en Centre de rétention
peur d’être l’objet du mépris de classe
peur d’être victime du racisme
peur d’être manipulé-e par les médias et de plus avoir accès à une connaissance de la situation réelle
peur d’être impuissant-e face à ceux qui détruisent la planète avec le soutien de l’État
peur d’être enrôlé-e dans une guerre fomentée par les vendeurs d’armes et les impérialistes
peur que le glacier Thwaites ne se détache
peur que les religions ne se saisissent pas de l’affaire du glacier Thwaites..
Joue ton Va-tout l’Être suprême !
Joue ton Va-tout l’Être suprême.
Toutes les religions de ce monde ont en commun de souhaiter le salut de l’Humanité, du moins je le crois !
Or il se trouve que nous sommes en 2025 à la veille d’un événement majeur conduisant à l’extinction de l’Humanité presqu’aussi sûrement que la chute de la météorite a conduit jadis à l’extinction des dinosaures.
Je m’explique : le glacier Thwaites en Antarctique contient assez de glace pour provoquer par son détachement une levée des mers de 65 cm et présente des signes très inquiétants d’instabilité. La hausse du niveau de la mer pourrait même atteindre 3 m par une réaction en chaîne dans cette partie de l’Antarctique de l’Ouest, avec des conséquences chaotiques (violence des ouragans et des vagues de submersion sur toute la planète)..
Tandis que le réchauffement continue sa progression sans être enrayé et que donc ce scénario devient inéluctable, seule subsiste l’incertitude comme pour notre mort, elle aussi certaine, sur le moment de ce basculement..
Toutes les spiritualités de ce monde pourraient envisager ensemble cette situation, sachant cela avec certitude, alors elles auraient une contribution à proposer pour le salut de l’Humanité : coaliser toutes les bonnes fois humaines pour faire converger les énergies à l’échelle planétaire..
Joue à pile ou face
Joue à Pile ou Face.
Je joue ma place dans le processus de transition.
Pile « je dénie » ; Face « je participe »
Ici on parle de la mise en mouvement plutôt que des modalités concrètes.
Peut-être qu’on voudrait participer mais qu’on n’en parle pas parce qu’on ne sait pas comment s’y prendre.
Jouer à Pile ou face, c’est une forme de lâcher-prise : on s’en remet au sort. Cela peut aussi aider à mettre en phase des personnes avec leur raison d’être.
C’est aussi une occasion d’embarquer tout le monde dans le processus : on pose le problème initial. Le monde dans lequel on vit ne nous satisfait pas, qu’on soit coiffeuse, personne migrante, avec ou sans papiers, on s’y met à plusieurs et on aborde LE sujet :
- points sur lesquels nous sommes en accord
- points sur lesquels des positions distinctes sont exprimées
- points sur lesquels un processus de réflexion est en cours
Joue ton atout et pousse le petit au bout !
Joue ton atout et pousse le petit au bout !
C’est le « bébé médicament » ou « bébé sauveur », celui qui arrive en 2025 et perçoit intimement les tiraillements de ce monde. Il y a tellement de chose qui se passent qu’on ne peut plus suivre.. Dès lors, il va accepter, dès le début, que ça va mal se passer : pour lui il ne s’agit pas d’espérer mais d’agir. Dès l’enfance, il va politiser sa vie.
Il va connaître la très forte augmentation du nombre de morts et son élan vital sera au rendez-vous, comme pour les enfants nés à Gaza ou en Cisjordanie qui savent pourquoi ils sont là.
Joue ce que tu possèdes !
Joue ce que tu possèdes !
Suivre le chemin de mes ancêtres, petits colons en Algérie.. hériter de leurs avoirs aurait fait de moi le plus malheureux.
Ils ont du laisser terre, maison, sépultures, liens communautaires et s’arracher sans retour. Épreuve et malheur que je n’ai pas eu à vivre étant né juste après.
Ancrée en moi cette intuition qu’il est préférable et souhaitable de perdre ses biens, aussi coûteuse soit la transition, que de perpétrer injustices et spoliations..
Les temps présents portent un vent de désappropriation et de mise en commun des ressources et des biens. Ils portent l’élan vers la moindre oppression, la libération aux confins de la terre bleue..
Mes ancêtres dépossédés, pour cela MERCI, qu’aurais-je été ?
Me déposséder moi-même..
Que seront mes enfants si je ne le fais pas ?
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